Les 2600 parties civiles sauront le 26 mai si leur dossier est considéré comme recevable pour obtenir une indemnisation à la suite de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Ce soir-là, alors que 25.000 personnes étaient rassemblées sur la promenade des Anglais, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a foncé délibérément sur la foule avec un camion de 19 tonnes. Il a tué 86 personnes, et en a blessé plus de 400, avant d'être abattu par les forces de l'ordre
Outre l’indemnisation, la reconnaissance du statut de partie civile est hautement symbolique pour beaucoup de personnes, encore traumatisées par l'attentat et qui entendent être reconnues comme victimes.
Le Pnat conteste certaines demandes
Depuis mardi, une trentaine d'avocats se sont relayés à la barre pour demander à la cour de valider les demandes de constitutions de parties civiles de leurs clients.
Sur les 2600 demandes, le Parquet national antiterroriste (Pnat) conteste la recevabilité de 224 parties civiles et réclame des précisions ou des justificatifs concernant 369 autres.
Même s'il a élargi la zone d'exposition au danger, le Pnat continue de contester le statut de victimes aux personnes qui se trouvaient sur la plage ou dans les rues adjacentes à la promenade des Anglais ou aux secouristes qui sont intervenus après l'immobilisation du camion.
En cas d'irrecevabilité de leur constitution de partie civile, ces personnes ne pourront prétendre à bénéficier d'éventuelles réparations devant la Juridiction d'indemnisation des victimes d'actes de terrorisme.