C’était un dimanche matin de mars que tout avait dégénéré. Alors que le match qui opposait Montet-Bornala et l’USRVN allait toucher à sa fin, une ultime décision de l’arbitre fit dégénérer le match de foot en combat de rue. C’est l'entraîneur, alors âgé de 20 ans au moment des faits, qui était entré sur le terrain pour faire face à l’arbitre tout en lui tenant des propos injurieux. Après avoir été repoussé par ce dernier, le jeune coach était même allé jusqu’à le frapper. Des jeunes joueurs s’en sont ensuite donné à cœur joie en assénant plusieurs coups de pieds à l’arbitre tombé au sol.
Les deux hommes se faisaient face, presque quatre ans après, ce mercredi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Nice. C’est l’Union des arbitres de football qui s’est portée partie civile aux côtés de la victime. Interrogé, le prévenu explique son geste par un coup de sang incontrôlable. Ce dernier a déjà été jugé par la commission de discipline du District de football des Alpes-Maritimes en le condamnant à vingt ans de suspension de toute fonction sportive.
La procureure de la République a requis à son encontre 150 heures de travail ntérêt général qui pourraient être transformées en trois mois de prison s’ils ne les effectuaient pas. Elle a aussi requis trois ans d’éloignement de toute fonction dans un stade ainsi qu’une interdiction de se rendre au stade dans la ville de Nice durant trois ans.
L’affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 23 février prochain.