Cela fait 7 ans maintenant et l’affaire continue de hanter la ville de Biot. Le 3 octobre 2015, trois personnes de la maison de retraite du Clos Saint Grégoire sont mortes noyées dans le silence de leur chambre. Ces décès se sont produits à la suite d’un fort épisode pluvieux qui s’était abattu sur les Alpes-Maritimes. Située dans une zone à risque, la maison sous la régie d'Orpea a été rapidement submergée par les eaux. À plusieurs reprises les années précédentes, l’établissement avait déjà été touchée par des inondations et des résidents avaient déjà été sauvés de justesse.
Selon des informations de Nice Matin, la juge d’instruction renvoie devant la justice 4 prévenus le 16,17 et 18 janvier prochain. Parmi ces quatre personnes il y a le groupe Orpea, la directrice de la maison de retraite, l’ancienne maire de Biot et le responsable "risques naturels" de la mairie. Ils seront jugés pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui, "par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence".
La justice reproche au groupe Orpea, et à la directrice de la maison de retraite de ne pas avoir pris les mesures nécessaires vis-à-vis des dangers que représentait cet épisode pluvieux. Elle pointe aussi le personnel insuffisant ce soir-là et la présence d’une porte anti-inondation défectueuse.
Elle condamne également l’inaction de l’ex mairesse de Biot. Le jour du drame, elle avait été prévenue à 12h 46 de l’importance de la tempête qui allait arriver dans la soirée. Finalement elle est restée passive toute la journée durant et n’a donné l’alerte en déclenchant le plan communal de sauvegarde qu’à 21h30. Le responsable municipal des risques majeurs, quant à lui, était ce soir-là à un match de l’OGC Nice. Au moment de l’alerte, il était déjà bien trop tard car la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire était déjà submergée et les trois personnes âgées qui se trouvaient au rez-de-chaussée étaient déjà mortes.