L’immeuble de la rue Justin-Montolivo, au pied du mur nord de la prison de Nice est devenu un point de lancement pour faire passer des colis dans l’enceinte de la prison. Lampe torche en main, filet de pomme de terre autour des colis, les lanceurs affluent au sein de la propriété pour réussir à faire passer divers produits dans l’enceinte de la prison. Des dizaines de milliers d’euros ont déjà été investis pour renforcer la clôture de la copropriété, mais les téléphones, les drogues, l’alcool, les cigarettes continuent de passer par les airs depuis le terrain de cette propriété privée. Ils sont ensuite récupérés par des cannes à pêche de fortune fabriquées par les prisonniers depuis leur cellule.
Si la majeure partie des prisonniers ne voient pas la couleur des colis qui leurs sont destinés, le phénomène est d’une telle ampleur que les gardiens n’arrivent pas à lutter efficacement. Ils demandent plus de moyen et plus d’effectifs, aussi bien de gardien pour récupérer les colis dès qu’ils sont lancés que de policiers pour arrêter les lanceurs.