Vivement critiqué par le maire de Nice Christian Estrosi dans une interview accordée au Figaro mardi, le ministre de l'Intérieur a laissé la préfecture des Alpes-Maritimes répondre.
Les services de l'Etat ont ainsi dégainé les chiffres de la sécurité qui prouvent selon eux que, non, ils ne "se moquent" pas des maires.
C'est bien "suite aux informations erronées ou partielles communiquées (mardi) et ce (mercredi) matin par des élus locaux", que le préfet Bernard Gonzalez montre les muscles.
"Depuis le 1er septembre 2022 au 12 avril 2023 (soit 224 jours), les personnels de ces compagnies républicaines de sécurité ont été utilisés de la manière suivante :
148 jours en mission de sécurisation sur la voie publique à Nice ; 25 jours de repos ; 11 matchs de football à Nice ; 16 opérations de maintien de l’ordre à Nice (JNA, Saint-Sylvestre, divers, ...) ; 10 opérations de sécurisation du Carnaval de Nice ; 2 opérations de lutte contre l’immigration clandestine dans les Alpes-Maritimes (06) et 7 dans le Var (83) ; 5 engagements dans le cadre des violences urbaines survenues dans le département du Vaucluse (84). Soit 185 jours sur les 224 jours depuis le 1er septembre 2022, une CRS était strictement présente au service de la sécurité des seuls niçois. À noter qu’un renfort d’une autre Unité de Force Mobile (UFM) a été apporté lors de la période du carnaval de Nice ainsi que lors de certains matchs sensibles de l’OGC Nice", indique la préfecture des Alpes-Maritimes.
Alors que Christian Estrosi se plaignait également de ne pas avoir reçu les renforts policiers réclamés, la préfecture le contredit en expliquant que les effectifs "ont augmenté de 10% depuis 2017, soit 60 policiers en plus".