Selon le Parisien, Xavier Bonhomme a fait une demande aux juges chargés de l'enquête sur l'attentat de Nice du 14 juillet 2016. Le procureur de la République de Nice, dans un réquisitoire supplétif de 4 pages délivré le 5 juillet dernier, estime que les faits retenus concernant les failles dans le dispositif de sécurité doivent être requalifiés.
Aujourd'hui considérés comme "mise en danger de la vie d'autrui", ils mériteraient de devenir "homicides et blessures involontaires" selon Xavier Bonhomme.
Ce qui pourrait inquiéter quatre protagonistes, aujourd'hui placés sous le statut de témoins assistés : le maire de Nice Christian Estrosi, son adjoint à la Sécurité de l'époque Philippe Pradal, ainsi que l'ex-préfet des Alpes-Maritimes et le directeur de cabinet de ce dernier.
"Les investigations [...] révélaient des défaillances, voire une suite de manquements susceptibles d'avoir directement contribué à la réalisation des faits", écrit Xavier Bonhomme, qui souhaite que l'enquête détermine "avec plus de précisions la nature du dispositif de sécurité déployé (...) ainsi que son adéquation à la prévention du risque pourtant connu ou redouté d'un attentat".
Il requiert ainsi l'audition de 60 policiers présents ce soir-là.
Pour rappel, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, au volant d'un camion, s'était engouffré sur la promenade des Anglais et avait foncé dans la foule, faisant 86 morts et plus de 400 blessés. Le terroriste avait été abattu par les forces de l'ordre.