Et pourtant, Eric Ciotti a franchi une nouvelle étape, s'enfonçant un peu plus.
Alors qu'il était esseulé après avoir entamé des négociations avec le Rassemblement national de Jordan Bardella, notamment pour verrouiller les circonscriptions menacées des Alpes-Maritimes, dont la sienne, le président des Républicains a fait évacuer le siège parisien du parti et s'y est enfermé à double tour.
Le bureau politique s'est réuni donc sans lui, et a voté dans l'après-midi son exclusion des Républicains, à l'unanimité. "On peut échouer à convaincre, mais on le fait dans la clarté", a fustigé Laurent Wauquiez. C'est Annie Genevard et François-Xavier Bellamy qui reprennent la main sur le parti.
L'ex-députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, virée par Eric Ciotti, a été réinstallée à la tête de la Commission d'investiture des Républicains.
L'actualité est tellement délirante que Christian Estrosi, qui avait quitté le réseau social X, a réactivé son compte juste pour tacler son meilleur ennemi : "Vu que tu as décidé de t’allier avec le Rassemblement national, alors, vas-y ! Enfermé dans ton siège parisien, tu n’entends pas les Niçois. Ils sont dégoutés par ton attitude. Tu fais honte à notre ville !", a écrit le maire de Nice.
.@ECiotti, vu que tu as décidé de t’allier avec le Rassemblement national, alors, vas-y !
— Christian Estrosi (@cestrosi) June 12, 2024
Enfermé dans ton siège parisien, tu n’entends pas les Niçois. Ils sont dégoutés par ton attitude.
Tu fais honte à notre ville !
Eric Ciotti a contre-attaqué sur les réseaux sociaux, laissant la porte ouverte à des suites judiciaires.
La réunion organisée cet après-midi a été mise en œuvre en violation flagrante de nos statuts @lesRepublicains.
— Eric Ciotti (@ECiotti) June 12, 2024
Aucune des décisions prises à cette réunion n’emporte de conséquence légale.
Elle peut avoir des conséquences pénales.
Je suis et reste le président de notre… pic.twitter.com/8cSoosTdK3