Nice s’apprête à accueillir une nouvelle édition du Salon formations et recrutement en alternance en 2025. Cet événement vise à promouvoir l’alternance auprès des jeunes en quête d’orientation professionnelle. Cependant, cette édition intervient alors que le nombre d’apprentis connaît un léger repli après six années de hausse continue.
Un salon dédié à l’orientation et à l’insertion professionnelle
L’alternance, qui combine formation théorique et expérience en entreprise, séduit chaque année de nombreux étudiants en quête d’un parcours professionnalisant. Ce salon sera l’occasion pour eux d’échanger avec des représentants de formations en apprentissage (CAP, BTS, BUT…), des recruteurs et des experts en orientation. Ces acteurs présenteront leurs programmes, leurs spécialités et les perspectives professionnelles associées.
Au programme : des stands d’écoles et d’entreprises, des conseils personnalisés et un job dating organisé par l’Université Côte d’Azur. Les jeunes visiteurs pourront ainsi mieux définir leur projet d’études et explorer les opportunités qu’offre l’alternance. Parents et enseignants sont également les bienvenus pour accompagner les futurs étudiants dans leurs choix d’orientation.
Une dynamique fragilisée par une baisse des effectifs en apprentissage
Si l’alternance reste une voie privilégiée vers l’emploi, les derniers chiffres publiés par la Dares, organisme statistique du ministère du Travail, révèlent un fléchissement du nombre d’apprentis en 2024. Pour la première fois en six ans, le nombre d’étudiants en formation en alternance a reculé de 1,4 %, avec 839 400 contrats signés à la fin de l’été 2024.
La baisse est plus marquée dans l’enseignement secondaire, avec une diminution de 2,3 % des jeunes inscrits en CAP ou en baccalauréat professionnel. Dans l’enseignement supérieur (du BTS au master), le recul est plus modéré, atteignant 0,9 %. Cette tendance s’explique en partie par les réformes récentes et la réduction des aides publiques accordées aux employeurs recrutant des apprentis.
L’impact des coupes budgétaires sur l’alternance
Le gouvernement a engagé une réduction progressive des aides à l’apprentissage afin de limiter le déficit public. Une des mesures les plus marquantes a été la suppression, le 1er mai 2024, de l’aide de 6 000 euros au recrutement pour les contrats de professionnalisation. Cette décision a eu un impact direct sur le nombre de signatures, qui a chuté de 21,2 % sur un an. À la fin de l’été 2024, seuls 45 700 contrats de professionnalisation avaient été signés, et l’effectif total des alternants sous ce statut a baissé de 18,2 %.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2025, d’autres réductions d’aides sont à l’étude, notamment pour les étudiants en alternance de niveau bac+3 et plus. Ces nouvelles restrictions pourraient peser davantage sur le choix des jeunes de s’orienter vers l’alternance.
Par ailleurs, dans le budget 2025 de la Sécurité sociale tout juste adopté par le Sénat, une mesure prévoit de taxer davantage les revenus des salariés en contrat d'apprentissage. En conséquence, un apprenti rémunéré au Smic subira une réduction de 146 euros sur son salaire net. Cette mesure, qui vise à augmenter les prélèvements sur le salaire brut des jeunes en apprentissage, représente un véritable défi pour ceux qui envisagent de signer un contrat. Alors que l’alternance est appréciée pour son équilibre entre formation et rémunération, cette diminution salariale risque d’affecter son attractivité.